Wednesday, 19 December 2018

终于闪耀着了

两年半前,凌晨从北京飞意大利罗马,期待已久的欧洲之行就此开启,然而成功在飞机上就座的那一刻我感觉很糟。

且不谈造成这种情绪的因素了,我那如刀割般的焦虑和疲倦的身体却是千真万确的。遥想当年趴在课桌上神游,放胆想象欧洲,想象自己就漫步在罗马和巴黎的石板路上,转个弯就进了一间大美术馆,和那些世界名作不期而遇,相谈甚欢,就此消耗一个时日;或置身于托斯卡纳的田野中,望着律动的山丘和起舞的建筑,彻底迷醉在天地之间。我可不会是个散漫的游客,不会容忍浅尝辄止的游乐,能和当地人交流应该是必须的,那我就好好学英语吧。虽然路途遥远,签证麻烦,但我想总有一天会成行的。好嘛,成行了,一点也不如想象中的轻松。

登机后很快找了个舒服的姿势睡着了,但睡的很浅,不一会就醒了;一看时间,此时已经飞出去很远。拉下遮光板看窗外,漆黑一片。努力凝视黑暗,发现有几丝白飘过,是云。云散,见有光点点闪烁,是城市灯光。赶紧对照飞行路线,大概是俄罗斯的秋名。他们是真实存在着,肉眼可见的,不可置疑的。我只是一个过客,然而这些城市,以及城市里的一切却常居于此;哦远处又看到了更多光点,很分散,这又是什么国家和城市呢?看似近在咫尺实则相距万里的星群啊,每天都有什么不同的故事在上演,我又如何才能与此发生联系呢?

飞机飞临西欧大陆时,我早已坐立不安,看着飞机航行图不停自言自语:哦,飞到波兰,匈牙利,德国那一带了!哇德国好大,现在是不是刚刚飞过法兰克福?到法国了吗?刚刚看到的山脉是不是就是阿尔卑斯山?直到空姐开始播音,我才稍微冷静了一点,越到精彩时刻越该冷静不是吗。

飞机很快降落,我的焦虑情绪丝毫没减轻,直到顺利出关,看着听着陌生的语言,穿过长廊,从一个小出口看到微亮的天空,以及幻想过千万次的石板路。我用力地敲了敲,就像乔丹那样,意思是我来了。找到接机的朋友,寒暄一会,喝了咖啡,买票坐城铁,又驶过一段隧道,终于看到了晨曦下的意大利田野。


眩晕,喜悦,沉醉。你终于闪耀着了,我旅途的起点。

Tuesday, 4 December 2018

Notes de 朗西埃《图像的命运》

Les clichés des reporters de 1945 appellent ainsi deux regards distincts. Le premier voit la violence infligée par des humain invisibles à d'autres humains dont la douleur et l'épuisement nous font face et suspendent toute appréciation esthétique. Le second voit non la violence et la douleur mais un processus de déshumanisation, la disparition des frontières entre l'humain, l'animal et le minéral.


Trois genres d'images:

  • Image nue: qui fait pas l'art 
  • Image ostensive: la présence brute, sans signification, s'en réclame au nom de l'art. 
  • Voici: l'affect du ça-a-été y est apparemment renvoyé à l'identité sans reste d'une présence dont la<contemporanéité > est l'essence même.
  • Image métamorphique: jouer sur l'ambiguïté des ressemblances et instabilité des dissemblances, d'opérer une redisposition locale, un réagencement singulier des images circulantes. 


Monday, 3 December 2018

关于chora的笔记

有意思,这是来法以后第一个接触到的哲学词汇,还是在艺术史课上学的。

Chora在古希腊语中原本指城邦(polis)周围的田野,是能够滋养城邦的场域(lieu),但经过柏拉图的染指成为了一个本体论范畴内的词汇,是一种看不见的,没有形式的形式,需要通过某种形式显示出自身的空间,场域。因此chora像是一个先天存在的模子。

最好的例子是圣母的子宫:一个专门为基督的诞生而存在的场所,通过上帝的意志而得到体现,根本不受“处女怀孕”这类现实的约束。

联想到艺术,艺术也是一种创造出一种chora的场域,通过这个场域某种先验的观念或者颠覆性的可能性得到展现。

艺术得以存在的基础是为人可见的形式(forme),这种形式借用图像的概念可以分为两种:icone和idole;前者的作用方法是faire face,也就是指涉一个确定的事物;后者的作用方法是faire place,也就是提供一个使得情感得以产生的可能性,例如崇拜。

某种艺术发生效用时,chora中不可见的形式通过与某种先验观念的关系建立得以呈现,此时艺术品的形式也不单单是一个简单的物质,而变成了一个能够为人类情感得到徜徉提供了可能性的场所。

Friday, 30 November 2018

一个完全会错意的texte

做错作业了,写错主题了,但是做的还是很开心,就当作头脑风暴了一下,毕竟才写了两个小时。


Dis-sociation
Le sujet et l’enjeu ce qu’on voudrait discuter est de jouer sur la relation entre l’individu et le collectif.
La première œuvre que nous avons choisies est <Allan McCollum, The Shapes Project : Shapes Spinoffs, 2005-2015>. dont l’esprit originale est de créer assez de formes qui appartient à tout le monde. C’est-à-dire chaque pièce est unique et spéciale, chacune a une nuance individuelle rapport à l’autre. Mais ce que on propose de faire, c’est de mélanger ces pièces et de les mettre ensemble en tas. La personnalité et caractère d’un individu n’est plus aperçu mais plutôt confondu et perdu dans une collectivité intégrée.
La dixième œuvre est <Carl ANDRE, Phalanx, 1981>. Dans cette œuvre-là les bois sont si bien arrangés et intégrés que l’on ne puisse pas y entrer afin d’avoir une autre possibilité à part les regarder. En séparant et mettant ces bois en labyrinthe, on voudrait inviter les spectateurs à immerger dans cette nouvelle œuvre, et les fait penser à cette difference qu’on a fait à travers la re-mise en place.
La troisième est<Quelques instants, Baudouin Luquet>. Nous allons mettre les quatre bois en ligne au mur. En faisant ça on cherche une nouvelle possibilité avec les quatre individus.


Les œuvres que nous avons choisies ont une caractéristique commune : elles sont composées d’individus différents mais intégrées dans une forme collective. Nous allons donc mettre en valeur la relation entre l’œuvre elle-même et ses composantes.




Saturday, 24 November 2018

Une longue conversation avec Jelle liushuizhang

Cet après-midi j'ai séché la conférence à Halle aux sucres pour avoir un petit repos tranquille dans mon box. En fait c'était la première fois je n'avais rien à foudre à l'école. Et je me suis dit pourquoi pas donner un coup de fil à Jelle?
On se connaît à l'école des beaux-arts de Luxun, à Shenyang. Je me rappelle l la première fois je le voyais: un mec en promenant autour de la pelouse, qui est très grand, mince avec cheveux blonds et bouclés qui tombent sur les épaules. Mais je voulais pas l'approcher et disais bonjour: pourquoi dire bonjour à un étranger que je connais pas?
Notre première conversation commençait au café d'école grâce à une activité organisée par quelques étudiants qui voulaient<créer l'occasion de pratiquer l'anglais> . Je m'ennuyais, donc j'y participais. Sans surprise, c'est moi qui prends la parole, je parlais n'importe quoi pour faire fonctionner cette activité. 
Après on avait beaucoup discuté des sujets variés, genre la langue, la nourriture, la prostitution jusqu'à l'euthanasie. Ça me suprend que l'on a plein d'intérêt et d'avis similaires. Je me mettais à savoir pas mal de chose qui j'aurais jamais su tout seul. Mais c'est dommage qu'il allait revenir en Pays-Bas à la fin de semestre. Quand il est parti j'étais triste car j'ai perdu quelqu'un je peux parler avec. Avant son départ on s'ajoutait sur Facebook, mais il est jamais en ligne pendant trois ans.
De toute façon on a reconstruit le lien de communication, on se parle toutes les trois semaines par WhatsApp en échangeant plein d'idées du système scolaire vis-à-vis la France et le Pays-Bas, à notre vie quotidienne et les difficultés similaires nous avons vécu, etc. 
Aujourd'hui je lui ai dit les confusions que j'ai eus depuis mon séjour en France, et aussi un sujet d'art que je conçois. Il a compris ce que je disait immédiatement, et m'a donné beacoup de conseils, par exemple pourquoi c'est essentiel d'avoir l'esprit ouverte: c'est la capacité de s'entendre avec d'autres personnes qui te conviennent pas.
Pourquoi j'ai écrit le journal de merde comme ça???

Friday, 16 November 2018

Journal 18.11.16

近来是有些懈怠了,把学校的事情尽数抛到脑后,什么狗日的视频作业,绘画作业,摄影作业,都先躲一边吧。虽然有些东西避无可避,但好在硬着头皮也能想到一些应对之法,结果吗就再说吧。
当然Julien的作业还是得做的,能学不少东西,同时也是一个验证自己想法的实践过程。能感受到这边对于形式主义以及象征主义的排斥与鄙夷,再联想一下国内那些制作精美或架势吓人的大作品——有些让人哑然失笑了。值得肯定的是自己走的道路一直是没啥“错”的,和这边的路子遥遥相对,八九不离十,但还是进展还是慢,太学生气,太幼稚,浮躁。但愿如Samuel所说,这是艺术家的正常生活工作节奏。还艺术家呢。
对于学校啥的倒是适应了,也和中国同学熟了起来,果然文化这个东西再怎么想摆脱想否认也是无用,勉强不来的,只是别陷于自我封闭的境地就是了;这点自认做的不差,但傲气八成是改不了了,最近竟然还和几个朋友大放厥词,说班里谁谁谁“蠢不可及”。我果然还是厌恶笨蛋。
最近浮躁是不是因为聊天太多?说起来这一周几乎每天都去朋友家里聊天蹭饭,也就今天才得空闲敲敲字,做做头脑运动。以后可能又得恢复到少言寡语,看谁皆不爽的状态了,如此才能看的进书,如此才能做点事。




Saturday, 13 October 2018

语言隔阂

外语是个怎么学都学不够的东西。

曾经想把英语学到一劳永逸,学到永远不需要再精进的地步,结果去二手书摊买了本托马斯哈代,直接看歇菜了;再加上长期受法语的摧残,英语也不可避免地退步了,以至于课上连degrade这个词怎么读都忘了,更不用提屡次尝试用法语词做替代了。

法语更是一团糟。到底还是再也找不回学英语的精气神了吗?如果说听课时对成串单词的遗漏还算无关紧要的话,那么方法论课程上面对朗诵的文章的一败涂地就显得不可思议了,怎么会一点意思都抓不住呢。不知道我还能用“到法一个月”这个借口安慰自己多久,如果再这么弄下去我真是看不到什么转变的迹象,时间会改变什么吗?永恒的借口。有些工作始终是要做的,不做,就还是原先那个样。

然后此时又对荷兰语感兴趣。尝试回想当时学习英法语的执拗憋屈,再去瞅一眼荷兰语文章,举目无亲!劝说自己,学这个玩意干啥。但创作是做不出来了,实习也暂无音信,书也看不懂,未来也迷糊,真是不知道干啥了。

喝杯咖啡?

Thursday, 11 October 2018

开学一个月

对volume的兴趣一直在,但找不到创作头绪。后来还是选择了当初搁浅的一个计划继续做,延续了原有的思路,但问题也很快暴露出来:作品被自己赋予的意义太多,但别人观看时很明显感受不到。Julien说的perception,不展示作品背景,对之前的观念冲击非常大。做出来艺术应该是多带一些联想与启发的,难也就也就难在寻找出这些默认的“联想”,“启发点”。

欧洲/法国人的品味问题。很奇怪,版画风格的钢笔画得到偏爱,山水风格的画却被说是像头发。但品味又算是目前最不用担心的问题了吧。

为啥要画画。其实也还是不知道,但很明显在这边找到了绘画的另外一面,即抛弃了审美与美学的绘画,作为行为与笔记的绘画。这样一来绘画的私人性又加强了。

来了这边才了解到了“艺术家的书籍”,“心理地图”这样一些个处境狭窄的概念,其本质是很私人的个人探索与总结。和Philippe聊,很明显他们对私人行为与作品的价值也没多考虑,倒不如说是将其当做一种传统来做了。好一个传统,有迹可循的传统。有些事情不知道有何价值,只有做了之后才会体会出来。

私人的projet。自己感兴趣的点在哪?和周遭的联系是什么?我现在做的倒都像是算老账,把原先疑惑的东西都拿出来再拷打一遍。也就是拍serie的动机比较发自内心,但具体的过程自己心里明白,还是做了妥协的,自己和过去并没有告别。是呆的时间太短吗?但紧迫的计划并不会给我多余的时间去完成什么思维进化。也就是不停地做,不停地试。

为什么自己在法国找到了这种热情?其实反思一下,在国内的时候我本可以更好地利用一些资源的。思来想去,还是因为讨厌限制的缘故,于是反抗,反抗到了最后也只剩下反抗值得歌颂了。现在可好,私人的东西受到了尊重。突然发现私人性对我的意义,也就是活的豁达点,少点怨气。

Thursday, 23 August 2018

就是要搞死你

以前每次看到巴哈伊教的“世界大同”思想,或是看迈克尔杰克逊、列侬写的歌词,浑身都会激起一阵电流感,心中澎湃不已:我们一定可以让这个世界变得更好,没有冲突没有暴力。时间久了再回头看这只是一种近乎幼稚的口号与愿景,哪可能啊?

说实话,就算再善良的人,在面对危及自身安全或者世界观的事情时都不会选择用爱去消解问题吧?这种事情说说就算了,真落实到人身上是不会得到完美执行的。我们一直太过于高估人性,总是觉得人性的提升是解决问题的关键,倒不如说世界大同之类的观念只是个权宜之计,其作用只是提供缓冲,争取时间,让冲突晚点发生;而冲突本身并不能因美好的愿景的存在就得到消解。试看现代历史上数次发生的大屠杀,这是美好人性集体缺席的结果吗?倒不如大方承认这才是我们人性的本质:置对方于死地。当然我们不能接受如此肮脏的事实发生在现代社会,只好用“文明”来掩饰自己的邪恶。面对异端我们的本能反应还是将其铲除,“同化”是不太可能的。同化的愿景同样虚伪,基督教的极乐世界,乌托邦的社会构想只是存在于想象与书籍中,成为神话,广为传颂,哄骗着人们在梦中呓语,全新的现实构造好了。与其面对现实,我们还是更愿意沉迷在虚假的幻象中,只因为人性本脆弱,少有人有勇气去面对现实的残酷与丑恶;更何况了解了现实又能怎么样呢?得到了真理就会获得什么吗?真理对大多数人是无用的,美好的愿景也只是暂时满足人们正义感与道德感,爽过了,还是要想着如何搞死其他人。搞死了以后呢?再说吧,先搞死再说吧。

Friday, 17 August 2018

看展随想 18.8.11

徐冰:

再看徐冰的作品,尤其是配合笔记的理解,让我重新怀疑对作品解读的角度与方向。

有几个作品的初衷似乎直白,简单到不敢相信,比如《A,B,C》,仅仅是从文化冲撞的角度给予展示,不知其得以成立的条件是否拜时代、信息差所赐呢?当今文化交流已经日益平常,单凭常识性的展示已经缺少必要的艺术意义了吧。

反倒是他早期的一些东西比较吸引人,非常纯粹,有许多思辨的东西在,后期的“猴子捞月”就略显尴尬,很难摆脱投机取巧的嫌疑。

烟草计划是真的好:历史的调查,事实的揭露,自我的态度,社会的价值得到了综合体现,提醒我艺术也应该对社会历史问题有所介入。但如此一来艺术又如何独善其身?仅仅靠造型和形式与色彩来与他者划清界限吗?徐冰的解答不能让我信服。

同展馆的杨露子的录像有点意思。诗性的,片段的 ,印象的,蒙太奇。观看的时候能感到逻辑与理性的崩坏,但作品本身却又恰恰是借此建构起来的。还好从视频中还是看得出一些逻辑的暗示在。诗性该如何把握呢,如何从观看者的角度返过去推理?也许该去读点诗了。

图像与文字的关系。文字作用是什么?提示主题?文字的分量占多少?整篇文字能否自身确立艺术的地位?

Adrien Lecru的小画出乎意料的好。画的小,画的精彩,内容令人捉摸不透,但吸引人,让我反复看了三遍。观念什么的说实在没有什么传达,绘画始终不能像徐冰那样的艺术一样吗?但这些图像给人的印象却十分深刻,难道这也算一种传达?这种感觉和我最初喜爱绘画的情感十分相似,但我又不确定这种情感是有意义的。

绘画好自我。但愿能在法国找到些答案。

Sunday, 5 August 2018

Am I where I wanted to be?

一直在回想大学四年自己有什么变化。

似乎是:对所有的事情都失去了自己的态度。这是麻木吗,是理智吗,还是冷漠?

萌芽的信心,总希望去证明点什么,然而却总是失望:那种不知道证明给谁看的失望。没人在乎你做了什么,到了最后能感动的只有自己,而我最讨厌自我感动。但这并不意味着我不希望做出点什么东西来,亦正亦邪的自尊心总是蠢蠢欲动,让我时而愤怒,时而虚无。借着愤怒我将双手伸入镜中去扭曲图像,修缮面庞,静观自我创造的作品,在另外一面镜中看到了裂缝。能修复这些瑕疵吗?倦了,潜回最初的镜中,盯着倒影迷醉。惊醒。镜子会被打破吗?被谁打破呢?还是会保持原状,一直这样下去?Narcissus会逃离死亡的命运吗?神话的叙事侵入了现实,故事在不可预知的结局中缓缓展开,全新的,陌生的,无法自证的,熟悉的。叹息。总是希望在那模糊残破的面容中寻找喜悦,可惜难以唤起。假想的喜悦的感觉还是涌上心头,眼前所见变得雀跃起来,而后变得灰暗,熄灭了。

神话的叙事总是如此反复着。为什么会对神话沉迷?故事不变的结构性,原始的冲动,愉悦的保留。快要进行不下去了,关上窗户,继续演绎。

细枝末节的,扰人心绪的事件,人啊。为什么要叨扰我?我原谅你们,请你们也原谅我的沉醉。最后还是塌陷了吗,碎了一地,下意识摸摸脸,捂住眼睛。为什么这么模糊。

Wednesday, 7 March 2018

游台湾杂记



不算晚,也不算早,终于去过台湾了。

之前印象里的台湾是怎样的呢?除了偶尔看到的政治新闻以及在大陆网络上盛传的台湾脑残言论以外,就是模糊的。也就是在细数自己比较喜爱的中文歌时,才会发现作者都是来自那个小岛上。

去台湾是要签证的,虽然官方的名称是“入台许可证”。大陆游客只能停留十五天,每次遇到免签入台三十天的老外我都要吐槽一次这件事。从这个角度看我们和台湾还是疏远的。


到了台湾,第一个与我们对话的是办理手机卡的业务员——长得颇像梁心颐,是我印象里台湾女生应该有的样子。一开口自然是轻声细语又嗲里嗲气的台湾腔,很想和她多聊会天,随便扯点什么,比如问一下请问有没有卖半岛铁盒。但是看着后面排起的长长的队伍和手里办好的手机卡,只好多贪看一眼,道声拖长了语气的谢谢就走了。机场大厅有个大标牌,写的中华民国入境。好久没听到这个名字了,与其合个影,那感觉就像叛变革命了,不对,投诚。


坐上机场快线往台北市走,从窗外看去,一片漆黑中零零闪闪几点灯光,看不出这是哪里。到站后在庞杂的火车站竟然还迷路了。徘徊良久后,终于找到出口,一头闯入台北城市森林。高楼大厦,路灯,车。虽是晚上,但依然能听得见台北的独特的心跳与呼吸——摩托车,和尾气。令人迷醉又厌恶的空气啊,无时不刻不在提醒我身处一个陌生的城市。找到青旅,稀里糊涂躺下,望着天花板,听着路边的机车声,脑子里一片乱,不知几时才睡去。


第二天醒来,急不可耐地冲到大街上,睁开眼睛看台北。天空很蓝,阳光很烈,好在有阴云遮挡,并不会感到灼热。春节时期街上车子行人不多,但细看时间的确应该是早高峰的时段。红绿灯在低矮的楼房的包围下闪烁颜色,和绚丽的繁体字牌一同调控着街道的节奏。一到了红灯,机车都陆续聚集在斑马线后,黑压压一片,配着轰轰作响的引擎声,蠢蠢欲动;待到绿灯一闪,就都如同比赛发车一般浩浩荡荡地冲出去了,至于汽车那要等着机车走完才能动弹。所幸我在佛罗伦萨见过类似这样的盛景,只是觉得很亲切:“哦在这也能看到啊!”,而同行的一个美国华裔则觉得这是帮派要出去干架了。

台北的咖啡店很多,有便宜的espresso卖,这点深得我意,然还是很难喝到那股正宗的味道;法颂什么的也有,但诡异的是白天只能买到火腿夹心的。看来在台北寻找欧洲的痕迹是个错误的策略。不管怎么说,能有底气天天往咖啡店走就已经很不错了,要是在大陆那还得心疼一下钱包。咖啡馆按下不表,最令我激动的还是台北的外文书店。之前早已在网上做了功课,决心去几家有特色的书店看看。一看地图都在台湾大学附近,甚善。第一次去正好春节放假,除诚品以外其它书店都关门了。到了诚品负一层,看到满墙满书架的外文书,让我实际地感受到学了半天外语还是有用武之地的,最起码这些书和我还可能发生关系。之前也不是没见过、没读过外文书,但那种感觉远没有看到一堆乌压压的书真实震撼。但还是控制住了自己,只买了一本口袋书,讲穆斯林的。旅行到了尾声时我们又回了趟台北,这次可以拜访一下特色书店了。这次更震撼,类似咖啡馆一样不大的店面全部堆满了形形色色的外文书,很多书上还放有“xxx教授文学课程教材”这样的字条。然而细看标价,着实让我倒吸一口凉气,只好转向去二手书店买了些旧的时代周刊充饥。


离开台北,去九份。当天天气不好,到了火车站就下雨,一查看天气预报,还要如此下两天。感叹运气差,打着伞在九份山城里晃荡。后来莫名其妙地爬了一个山,到了山上就发现了一条蜿蜒的盘山公路。山上全是雾气,看不到路的尽头,再加上飘忽不定的怪风和毛毛细雨,徒增几分凄凉感。顺着路走了一会,不停根据风向调整伞的位置,结果走到一个拐弯处还是差点让风把伞给吹散架。正咒骂着,雾气突然散开,一看就望到两山怀抱之下有黄色的海浪在翻滚:那不就是青旅老板推荐的景点吗!本来都不打算去了,没想到在这撞上了。于是加快脚步往那赶,再回头一看,云雾又重新聚拢,黄色变得越来越模糊。接着走下去,运气好的话能赶上十几分钟的雨停,甚至还能看到须臾间解开面纱的群山。被悬置的视觉突然看到清晰的景色,那感觉自然是晴天所带不来的吧?这感觉如此之美妙,已经使得后来近距离目睹的海浪逊色很多了。

九份的山城曾经是日本矿场的宿舍,如果不去了解这段历史的话这里只是一个如动画片场景一样靓丽的小城,除去景点介绍上那轻描淡写的几笔叙事,血腥的历史并没有在这留下太多痕迹,络绎不绝的旅客和张灯结彩的商铺洗刷掉了一切,游客们沉浸在游玩的愉悦中,才没心情去忧伤哀悼。但奇怪的是当地人提起这段历史时竟含着一种默认甚至是骄傲的语气,难怪他们有人会把大陆游客叫做“中国来的”。历史再惨痛又有什么用,还不是书上的几行字,看完了就忘了。

台湾人应该都觉得自己是中国人吧?这点我是从满街上遍布的大陆景点广告猜出来的,也许他们只是不想被划入到大陆,失去所谓的自主权吧。这类逻辑套用在欧洲非常容易理解,英格兰苏格兰之间若离若合的关系就是个好例子;然而纵使有再多合情合理的理由,比如历史归属感啦,民主自治啦,在大陆大一统观念的笼罩下台湾似乎并无谈判的余地,西方的那套自治观念在这里变得不合时宜,甚至还有点矫情:就算羊有再充分的生存权利,狼还是要吃掉它。我嘛是充分尊重他们的观念的,台北青旅里的台湾小哥就声称“蒋应该早点杀掉毛”;这种论调完全合理嘛,不能因为意识形态有分歧就阻止对方演绎历史。

台湾的青旅是真的好,装修和公共空间的设置非常合理,老板人也都不错,说话又好听,超喜欢在这里的。往往是到了地方一入住,包一甩就出去溜达玩,玩累了回来拿几本书到公共空间一坐,泡杯茶,边嘬边看,甚是享受。最好的是能遇到世界各地的旅客,一起聊聊旅行经历,扯扯各自国家(地区)的人文和历史,一晚上也很快就消耗了。

台湾的铁路交通很有趣,是一条环岛线,每过几刻钟就有一班,分南下和北上两个方向,听起来豪情万丈。台湾毕竟不大,从最北面到最南面也不需多少时间,坐高铁的话更是眯一会就到了。当然也会坐大巴车,比如垦丁高雄这种路线就只有大巴可以坐。去垦丁的时候非常有意境,正好耳机里听到苏打绿的《地平线》,往窗外看就是蔚蓝的太平洋和快要下山的太阳——“我反复预演浪迹的终点写在落日的地平线,”歌词实在应景,垦丁的确是旅途的最后一站,脑子里不知咋又跳出了《肖申克的救赎》里的经典台词:“I hope the Pacific ocean is as blue as I imagined”,然后又想到了高中苦学英语的那段时光,当时背到这句时的确对太平洋有些憧憬的。

垦丁是台湾最南,挺有旅行意义的,然而一路上遇到的台湾人都说不太推荐。没办法,青旅都订好了,只能硬着头皮来。玩垦丁自然要去租电动车啦,早早去租车铺,老板还没来,我们就坐在门口等,诚意满满。租好了,加足马力往东线走。来到猩红的峭壁上,冬天的海风凶猛,吹得太平洋翻滚海浪,不知疲倦地拍打沙滩,奶黄色不停地被钴蓝和象牙白搅拌遮掩,而后缓缓露出原来的面目,如此周而复始。当时只是感叹原来海还有这样的一面,看似优雅温和,实则暴躁刚烈,和在车上看到的完全不同。老板也嘱咐我们千万别下海,浪其实很大,会被卷进去的。

看完海浪剩下的娱乐项目其实就是飙车了。俩之前没骑过电动的家伙在宽阔的马路上撒了欢,加速再加速,油门拧不动了再掰一掰。如此折腾下来,电动车在离青旅还剩五六公里的地方就没电了,两人只好龟速前进,不停地下车拨动电闸,启动再启动,还不忘比一比谁骑得更快,路人以一种鄙夷的眼光超过我们,我们低下头,看速度表仔细控制好车速,心里默念妈的可别再跳闸了。本来十几分钟骑完的路我们愣是溜了一个点,看到青旅门牌的那一刻真是有种凯旋归来的感觉。去车铺换电瓶时还不忘和老板吐槽加吹嘘,老板默默换电瓶,说你俩肯定是速度开到最大了,再加上逆风,半路不歇菜就怪了。

回到青旅本想歇息一会,只见工作人员都聚集在我们的屋里里,挤进去一看,和我们同住的澳洲大叔蜷缩在床上,包的严严实实,不停颤抖,还发出阵阵呻吟声。一询问是食物中毒了。我们退了出来,看工作人员忙活,讨论该怎样送去医院。这会外头也变天了,乌云密布。我们不敢怠慢,赶紧驱车去几公里外的一个小镇上吃鸭粉。吃饱喝足赶在下大雨之前回来还了车,回到青旅,房间已然空荡荡。其实垦丁还不错的。

从垦丁回台北,此时已经没有太多游玩的心情了,要准备告别了。从容地回台北把当时想要采购的书都买完,去咖啡馆最后喝了一次咖啡,到机场吃了最后一次便利店盒饭,恰好花光了身上所有台币。起飞后透过舷窗看地面上灯光点点闪烁,勾勒出岛的轮廓,依然分辨不出飞到哪了,那边应该是高雄吧。

再见。