Sunday, 22 September 2019

Notes sur l'histoire de la mort

12-13 siècle

Avant la mort

On attend la mort au lit, <gisant au lit malade>.(jusqu’au 17 siècle) La mort est une cérémonie publique et organisée.Organisée par le mourant lui-même qui la préside et en connaît le protocole.

L'ancienne familiarité avec la mort: la coexistence des vivants et des morts.

La simplicité avec laquelle les rites de la mort étaient acceptées et accomplies, d’une manière cérémonielles, certes, mais sans caractère dramatique, sans mouvement d'émotion excessif. 

La chambre du mourant se changeait alors en lieu public. On y entrait librement. 
Il demande pardon à son entourage, ordonne réparation des torts qu’il a faits, recommande à Dieu les survivants qu’il aime; Le mourant prononce son testament à haute voix et en public ce qu’à partir du 12ème siècle il fera écrire par un curé ou un notaire. 

le Judgement: la résurrection ou abandonnées au non-être. 

Au 12 siècle la scène change: la séparation des justes et des damnés: le jugement, le pèsement des âmes par l’archange saint Michel. 

Au 13 siècle, on juge l’homme selon le bilan de sa vie, les bonnes et les mauvaises actions sont scrupuleusement séparées sur les deux plateaux de la balance. Le bilan n’est pas le moment de la mort, mais le dies alla, le dernier jour du monde à la fin des temps. Le Judgement est liée à une biographie individuelle.

Pour l’homme de la fin du Moyen Age(14-15), la mort toujours présente à l'intérieur de lui-même, brisait ses ambitions, empoisonnait ses plaisirs. 
Après la mort, obsèques, funérailles, sépultures etc. 

La réaction des survivants:
Les manifestations les plus violentes de la douleur éclataient aussitôt après la mort. 

Les représentations de la mort:
À partir de 13 siècle, le visage du mort est dérobé aux regards.

Après l’absoute quand les manifestations de deuil s’étaient calmées, on enveloppait le corps dans le drap ou linceul, en laissant souvent le figure découverte, et on l’emmenait, toujours couché sur la bière, à l’endroit où il devait être mis en terre ou en sarcophage. 

L'absoute est un rite et une prière de la liturgie catholique qui termine la cérémonie des funérailles à l’église. Il comporte un chant qui implore la totale délivrance des péchés du défunt, puis une aspersion et un encensement du corps. Un rite analogue peut se dérouler au cimetière. Elle inclut dans le rite traditionnel une dernière demande d'absolution des péchés. Le nouveau rituel, adopté après Vatican II, parle plutôt de Dernier adieu (qui n'inclut pas de demande d’absolution).


Autour de 13ème siècle, on a donc reculé devant la vue du cadavre et devant l'exposition du cadavre dabs l’église.

La représentation des statues de bois et de cire qui représentait le défunt à la place de son cadavre.  La pratique des masques mortuaires apparaît au 13ème siècle.

Elles n’étaient pas reproduits pour faire peur, mais qu’ils étaient reproduits comme la photographie instantanée et réaliste du personnage. 

Le convoi:  Le convoi est une procession solennelle à laquelle participaient des figurants, clercs, religieux et laïcs etc. 

Le convoi fut donc désormais jusqu'à la fin du 18ème siècle, composé de pleureurs parmi lesquels les familiers du défunt n'étaient plus les seuls. Plus un défunt était considéré, riche, puissant, plus il y avait des prêtres; de moines et de pauvres. Les moines étaient surtout choisis parmi les mendiants. 

Mais parmi les pauvres il y avait pas de pleureurs , ni compagnons ni prêtres, pas de convoi, pas de messe.

l’église: Les martyrs étaient enterrés dans les nécropoles extra-urbaines, communes aux chrétiens et aux païens.  le désir d’être enterré près des saints, ad sanctos. 

Dans la langue médiévale le mot église ne désignait pas seulement le bâtiments de l’église mais m’espace tout entier qui entourait l’église.  On enterrait dans l’église, contre ses murs et aux alentours ou sous les gouttières. Le mot cimetière désigna plus particulièrement la partie extérieure de l’église, l’atrium ou âitre, le mot cimetière appartenant plutôt jusqu’au 15 siècle au latin des clercs. 

Les corps était confié à l’Église, peu importait le lieu exacte de leur sépulture.

Les morts étaient entrés à l’église et dans sa cour. La notion d’asile et de refuge est à l’origine de cette destination non funéraire du cimetière.

l’un des buts des cultes funéraires était d'empêcher les défunts de revenir troubler les vivants: le monde des vivants devait être séparé de celui des morts. C’est pourquoi les cimetières étaient situés hors des villes. 


Charnier: A la fin du Moyen-Age, il désigna seulement une partie du cimetière, les galeries qui couraient le long de la cour de l'église et qui étaient surmontés d’ossuaires. Ils existent du Moyen Age aux 16 et 17 siècles, jusqu'à l'âge des Lumières. 



14-15 siècle 

Avant la mort

artes moriendi. La dernière épreuve a remplacé le Judgement dernier: on croit aussi que son attitude à ce moment donnera à cette biographie son sens définitif, sa conclusion. 

la mort est devenue le lieu où l’homme a pris le mieux conscience de lui-même. 

Le gisant au lit malade des artes moriendi ne montre pas qu’il est à la dernière extrémité. Ce n’est donc pas l’homme en train de  mourir que retient d’une manière générale l’imagerie du 15ème siècle. Le caractère original qui est commun à toutes ses manifestations, iconographiques et littéraires, et qui est essentiel, est la décomposition.  On vet montrer ce qui ne se voit pas.


testament: Du 13 au 18 siècle, le testament a été le moyen pour chacun d’exprimer, souvent de manière très personnelle, ses pensées profondes, sa foi religieuse, son attachement aux choses, aux êtres qu’il aimait, à Dieu, les décisions qu’il avait prises pour assurer le salut de son âme, le repos de son corps. Le testament était alors un moyen pour chaque homme d'affirmer ses pensées profondes et ses convictions, autant et plus qu’un acte de droit privé pour la transmission d’un héritage. 

le testament a été le moyen religieux et quasi sacramental d’associer les richesses à l’œuvre personnelle du salut et, au fond, de garder l’amour des choses de la terre tout en s’en détachant. 

Le testament est un contrat d’assurances conclu entre le testateur et l’Église; vicaire de Dieu. Il y avait des riches marchands qui abandonnent la plus grande partie de leur fortune au monastère où ils s'enferment pour y mourir. 

Dans la seconde moitié du 18 siècle, le testament a été réduit à ce qu’il est aujourd’hui, un acte légal de distribution des fortunes. 

confrérie: on devint membre d’une confrérie pour deux motifs: bénéfices des prières des confrères le jour de sa propre mort et ensuite assister de ses propres prières les autres défunts. 

Grâce aux confréries, les enterrements du pauvre n’échappaient plus aux honneurs de l’Eglise qui avait solennisé ceux des riches. 


16-18 siècle

Avant la mort

Jusqu’au 17ème siècle, l’homme devenait seul à l’approche, ou à l’idée de la mort.

Au 18 siècle, la famille s’est substituée au testament pour l'accomplissement des vœux pieux. La relation entre l’homme et les siens a changé: l’homme qui sait sa mort prochaine a cessé d’être seul devant son destin. Depuis 18ème siècle, le mourant s’est abandonné, corps et âme, à sa famille. La disparition des clauses sentimentales et spirituelles du testament est le signe du consentement du malade ou du mourant à son effacement et à sa prise en charge par sa famille. 

Attitude vers la mort: 

la mort est une rupture.

les thèmes de la mort se charger d’un sens érotique, ou morbide. (Éros ou Thanatos)
圣特雷萨的狂喜 ——érotisme

Le corps mort et nu est devenu à la fois un objet de curiosité scientifique et de délectation morbide. Le cadavre est le sujet complaisant des leçons d’anatomie, l’objet de recherches sur la décomposition.

Cette fascination du corps mort, si frappante au 16ème siècle, puis à l’âge baroque, plus discrète à la fin du 17ème siècle, s’exprime au 18ème siècle avec l'insistance d’une obsession. Les cadavres deviennent l’objet de manipulations étranges. 

Des images érotiques de la mort attestent la rupture de la familiarité millénaire de l’homme et de la mort. Comme l’a dit La Rochefoucauld, l’homme ne peut plus regarder en face ni le soleil ni la mort.

Le progrès des connaissances concernant la médecine et l'hygiène dont on a d’autres  preuves, a rendu intouchables les manifestations. 

Après la mort, obsèques, funérailles, sépultures etc. 

A la fin du 18ème siècle, on interdit d’inhumer dans les églises et dans les villes.



19 siècle 

A partir du 19 siècle, les images de la mort sont de plus en plus rares et elles disparaissent complètement au cours du 20 siècle, et le silence qui s’étend désormais sur la mort signifie que celle-ci a rompu ses chaînes et est devenue une force sauvage et incompréhensible. 

Le seuil s’est déployé avec ostentation au-delà des usages. Les survivants acceptent plus difficilement qu'autrefois la mort de l’autre. 

Sepultures: Depuis le début de 19 siècle, on envisageait de désaffecter les cimetières parisiens gagnés par l’expansion urbaine et de les transférer hors de la ville.


Caveaux de famille, le tombeau collectif. 

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